Il a 57 ans et en 2025 il va rentrer dans sa 40ème année de carrière dans le football professionnel ! C’est une véritable idole dans son pays où il est cité comme l’une des inspirations pour le personnage principal de Capitaine Tsubasa, le célèbre manga Olive et Tom. Surnommé « King Kazu », Kazuyoshi Miura est le plus vieux footballeur pro en activité. Il est également l’un des rares à avoir évolué sur quatre continents différents (Asie, Amérique du Sud, Europe et Océanie). Celui qui a porté des maillots incroyables tout au long de sa carrière, porte le nom de sa mère car son père entretient des liens étroits avec les yakuzas.
Il commence le football dès le plus jeune âge au Japon, entrainé par son oncle avant de partir dès ses 15 ans pour le pays du ballon rond : le Brésil. Ne parlant pas la langue, c’est son talent qui s’exprimera et qui lui permettra d’être repéré par le grand Santos FC.
Il signe son premier contrat pro avec Santos en février 1986 et devient le premier japonais à devenir professionnel hors du pays du soleil levant. Il va y passer 4 ans en réalisant quelques piges dans d’autres clubs brésilien comme Palmeiras, le XV de Novembro ou Coritiba.
Ses débuts font déjà de lui une star de l’autre côté du globe et le Tokyo Verdy le fait revenir au pays. Il découvre également peu après son retour au Japon la sélection nationale. Il remporte les deux derniers titres de la Japan Soccer League avant la fondation officielle de la nouvelle J. League.
En 1993, toutes les discothèques du Japon dansaient la « Kazu dance », inspirée des célébrations de buts du joueur. Il remporte les deux premiers titres de championnat en 1993 et 1994 tout en étant également nommé joueur de l’année pour la saison inaugurale et footballeur asiatique de l’année.
La popularité et l’adresse du natif de Shizuoka attirent l’oeil des cadors européens et c’est le Genoa CFC qui va attirer l’attaquant et en faire le premier japonais de Serie A. Mais son aventure italienne vire très vite au cauchemar : Franco Baresi lui brise le nez dès son premier match face au Milan AC et l’envoie à l’hôpital. Il ne disputera que 22 rencontres pour une seule réalisation, néanmoins marquante car lors du derby face à la Sampdoria.
Il retourne au Tokyo Verdy dès l’été 1995 ou il enchaîne 3 saisons avec un succès relatif, une seule Coupe de l’Empereur et aucun titre en championnat. Il tente à nouveau l’aventure européenne en janvier 1999 au Dinamo Zagreb en Croatie. Il dispute 12 rencontres mais ne convainc pas et repart au Japon avec un titre de champion de Croatie dans ses valises.
Il signe au Kyoto Purple Sanga à l’été 1999 et marque sa 100ème réalisation en J. League en mai 2000. En 2001, il s’engage au Vissel Kobe ou son temps de jeu va progressivement diminuer au fil des ans. Âgé alors de 38 ans, King Kazu ne souhaite pas s’arrêter et va signer en deuxième division au Yokohama FC ! Rapidement, il est prêté en Australie, au Sydney FC où il découvre un nouveau continent, avant de retourner début 2006 à Yokohama. Il remporte avec son club la deuxième division et retrouve la J. League.
Après une saison dans l’élite japonaise, son club redescend en deuxième division et ne remontera que 13 ans plus tard en 2020. Et il est toujours là ! Kazuyoshi Miura devient en août 2020 le plus vieux joueur de football prenant part à un match professionnel à l’âge de 53 ans, devançant l’anglais Stanley Matthews.
En 2022 il est prêté en 4ème division où il attire les foules et brise des records d’affluences. Les propriétaires de Yokohama l’envoient ensuite vers la nouvelle acquisition, le club de l’UD Oliveirense au Portugal. Il n’y joue presque pas lors des saisons 2023 et 2024. L’attaquant aux cheveux gris de 57 ans déclare aujourd’hui vouloir continuer et a signé dans un club de division inférieure au Japon, l’Atletico Suzuka.
En équipe nationale, Kazuyoshi Miura deviendra rapidement un titulaire indiscutable et disputera 89 rencontres pour un total de 55 buts entre 1990 et 2000. Il remporte la Coupe d’Asie des Nations en 1992. Le sélectionneur Takeshi Okada, fanatique de la discipline et de la tradition, considère la vedette comme un « brésilien excentrique » et le prive de la Coupe du Monde 1998 en France à la surprise générale.
C’est le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la sélection nationale japonaise derrière Kunishige Kamamoto.
En 2012 il intégrera l’équipe nationale de futsal et y dispute 6 matchs, dont 4 lors de la Coupe du Monde de Futsal en 2012.
