Le playboy belge d’origine italienne, a connu une vaste carrière, de la France à l’Italie, du football à la chanson. Celui que beaucoup considèrent comme le meilleur joueur belge de l’histoire a croisé le chemin de nombreuses légendes du ballon rond et vécu comme un roi. Grâce à ses pérégrinations, il a également porté les plus beaux maillots des années 80 et 90, une chaîne en or autour du cou…
Dès l’enfance en Belgique, Vicenzo va impressionner et ses formateurs du club de la Louvière vont même trafiquer sa licence pour le « vieillir » car il est trop bon et se rend utile dans les catégories d’âge supérieur. A 12 ans, il gagne déjà quasiment autant que ses parents et son club, ne voulant pas le perdre au vu des nombreuses sollicitations, va le cadenasser derrière un contrat inédit pour un enfant. Le petit Pelé du Tivoli va empiler plus de 400 buts en 4 ans et devenir incontournable, ce qui lui ouvrira les portes du club phare du Plat pays : Anderlecht.
Il fait ses premiers pas en D1 belge à 17 ans et va remporter à trois reprises le championnat avec les Mauves. A 18 ans il choisit de représenter la Belgique plutôt que l’Italie et adopte le diminutif Enzo. Il s’impose immédiatement comme titulaire avec la sélection et va éblouir de son talent la Coupe du Monde 1986 au Mexique, où il sera élu Meilleur jeune de la compétition après avoir emmené son pays jusqu’en demies.
Coté club, ses racines italiennes le poussent vers l’Inter Milan en 1987, mais le meneur de jeu déçoit. Il s’envole pour la France dès l’année suivante, d’abord aux Girondins de Bordeaux où il est freiné par des blessures, puis à l’AJ Auxerre la saison suivante. Il fait la rencontre du légendaire Guy Roux, habitué à apprivoiser les fortes personnalités, qui va réussir à en tirer le meilleur. Avec l’AJA il atteint les quarts de finale de la Coupe de l’UEFA en 1990 et termine 3ème de Ligue 1 en 1991. En deux saisons, le milieu offensif met 30 buts en 81 matchs et peut désormais retourner en Serie A la tête haute.
Le playboy belge signe au Torino en 1991 et hérite du numéro 10, comme son idole Diego Maradona. Entretemps Scifo dispute la Coupe du Monde 1990 en Italie où les Diables Rouges sont cruellement éliminés par l’Angleterre en huitièmes de finale. Il fait malgré tout parti de l’équipe type de la compétition.
Pour sa première saison au Torino, Enzo Scifo porte l’équipe jusqu’à la finale de la Coupe de l’UEFA et une belle 3ème place en championnat. Sa deuxième saison le voit remporter la Coupe d’Italie mais le club ne suit pas en Serie A. Il décide de retraverser la frontière et pose ses valises à l’AS Monaco. Il y rencontre un autre entraîneur légendaire, Arsène Wenger, juste avant qu’il parte pour le Japon. Le club de la principauté atteint les demies finales de la Ligue des Champions 1993-94 et le prodige belge dispute une troisième Coupe du Monde à l’été 1994. A nouveau handicapé par les blessures les saisons suivantes, Scifo remporte finalement la Ligue 1 en 1997 avec les rouges et blancs. Ce titre marque la conclusion de son aventure monégasque, son corps meurtri par les blessures, il retourne finalement à Anderlecht, le club de ses débuts.
Enzo Scifo va faire partie d’un cercle restreint de joueurs ayant disputé quatre Coupes du Monde avec le mondial français de 1998. Cette compétition sera sa dernière avec l’équipe nationale, il s’embrouille avec le sélectionneur Georges Leekens qui le sort lors du dernier match de poule face à la Corée du Sud crucial pour la qualification, alors qu’il est le meilleur joueur sur la pelouse, au grand dam des supporters belges.
Avec Anderlecht, qui l’a révélé aux yeux de l’Europe, il remporte un dernier championnat en 2000 à 34 ans. Il tente de prolonger l’aventure en signant au Sporting de Charleroi mais une énième blessure met un terme à sa carrière de joueur. Amoureux du ballon rond, Scifo ne quitte pas le terrain puisqu’il récupère immédiatement la place du coach ! Il aura quelques postes d’entraineurs jusqu’en 2021, sans succès.
La sensation belge a toujours eu le coeur italien et en bon romantique il s’essaye en 1985 à la chanson, sur une mélodie du célèbre crooner italien Toto Cutugno, son titre « Gagné d’avance » résume bien le personnage : charmeur, confiant, ambitieux et triomphant. Le tube n’a lui pas connu le succès escompté, il s’est donc concentré sur le football, à raison. On vous laisse juger :







